L’univers foisonnant de la forêt s’invite sur les décors. Les nervures, les feuilles, les branches et autres compositions arborées estampillent la matière d’une élégance très végétale. L’inspiration s’étend au bois et à ses veinures qui donne naissance à de nouveaux camouflages. Cette allégorie verdoyante suggère le désir de symbiose avec le monde du vivant, l’un des leitmotivs de cette saison. 

Les tissus se prêtent volontiers à l’ornementation, avec des techniques décoratives ultrasophistiquées. L’exubérance joue la surenchère. Les motifs enrichis s’épanouissent sur les armures et les dentelles, en version démultipliée, créant des jeux d’échelle. Les allers-retours entre l’infiniment grand et l’infiniment petit se multiplient, le gigantisme côtoie le sens du détail. Comme une mise en abyme, l’intérieur même des dessins voit apparaître des compositions tramées, des expressions miniatures de carreaux et de motifs pied-de-poule pour une lecture à double niveau. Ce maximalisme décoratif s’incarne également dans les broderies, qui éclosent en cascade, généreuses et sophistiquées, rehaussées de perles, de cristaux et de sequins, dans la pure tradition baroque de l’excès stylisé. 

Le précieux s’entrevoit également dans les effets de lumière. Les halos lumineux font vibrer les motifs, traversés d’éclats évanescents. La couleur est mouvante, les lignes et les formes semblent onduler sur la matière. 

Retrouvez les autres décryptages Décor, avec Impression, Dentelle et broderie et Jacquards et soieries.