Décryptage PE 22 : L’atout décor dans la mode masculine Le
L’envie de séduire s’empare des décors Homme du printemps-été 22. Un brin tapageurs, ils usent et abusent de leurs meilleurs attributs pour attirer le regard et se démarquer outrageusement. Ils affichent franchement leur volonté de sortir du cadre consensuel et d’explorer de nouveaux territoires en s’affranchissant des genres et codes vestimentaires masculins. Les visuels s’affirment autour de gammes tranchées et colorées ou au contraire fondues et pastels. Les formats s’exposent avec panache sur des échelles agrandies pour assumer un impact graphique à son apogée. Les thématiques envisagées se réapproprient l’imaginaire de l’évasion en version terrestre, florale ou aquatique.
A travers une sélection de tissus et de dessins de nos exposants, découvrez les partis-pris décors de la saison printemps-été 22 pour le secteur de l’Homme.
MONDES DIGITAUX
Cette saison, la frontière entre les mondes virtuels et réels s’amenuise et vient infuser les axes créatifs des dessins. La brillance se pare de jeux holographiques et se plait à créer le mouvement dans les formes et couleurs des dessins. Vibrantes, et colorisées en version RGB, les brillances provoquent des ondulations électriques, sortes de bugs numériques donnant naissance à une atmosphère qui s’apparente pleinement à des univers extrêmes de jeux vidéo. Déclinées sur des bases soyeuses et sensuelles, les formes et les éléments subissent des torsions, se croisent et s’imbriquent comme sous l’usage d’un logiciel numérique pour mieux se diffuser telles des nappes virtuelles sur les chemises masculines.
FONDS MARINS
L’appel de la nature s’annonce comme un besoin irrépressible, presque une nécessité de se reconnecter aux éléments et vient s’immiscer dans les envies créatives du prochain P/E. Les fonds aquatiques évoquent la puissance des éléments et se déclinent dans des dégradés de bleus pour mimer de gigantesques vagues. Des mouvements ondulatoires aquarellés travaillés dans des pastels froids, proposent une représentation de la mer plus apaisée. Sur des supports plus techniques, les esprits tachistes se renouvellent dans les tons de bleus et imitent les fonds marins…
Joués dans des partis pris chromatiques plus sombres et digitalisés, ils nous plongent dans d’étranges profondeurs aquatiques aux pouvoirs hypnotiques. De quoi venir animer les vêtements Outdoor des explorateurs du prochain P/E d’un mystère captivant.
ODE AUX VOYAGES
La quête d’évasion et l’envie de retrouver un exotisme presque oublié s’exprime aussi par des thématiques influencées par les voyages lointains. Des esprits de scénettes naïves imprègnent les dessins et décrivent des cartes postales colorées dans des tonalités orangées. Réconfortants comme l’air chaud de soirées estivales, ces motifs nous remémorent la nostalgie de vacances passées. Des dessins traités à la main, façon carnets de voyages exotiques, mêlent des animaux et des végétaux exubérants. Travaillés dans des tons froids, ils se réfèrent aux eaux turquoisées enchanteresses, et habillent les chemisettes masculines d’un délicieux esprit retro : une façon de détourner les incontournables imprimés hawaï de l’été. Cette évocation des voyages balnéaires et des plages paradisiaques s’assortit de matières linières sur les shorts ou chemises casual de plein été. Des partis pris plus affirmés à retrouver en maille sur des sweats et TS unisexes revendiquent une liberté retrouvée et s’éprennent de rêves américains pour s’exiler sur la mythique route 66.
VEGETAL XXL
Notre besoin d’expression et de liberté s’associe à des échelles agrandies dans les motifs végétaux et floraux. Revigorants et vivifiants, les dessins racontent une nature foisonnante : les végétaux et les fleurs jouent la carte des formats XXL et s’envisagent en technicolore. Les paysages, feuillages notamment, se confirment comme des indispensables des collections imprimées masculines et trouvent une nouvelle expression à travers des jeux d’échelle surdimensionnés comme pour prôner un besoin de respirer et de sortir du cadre. Les fleurs ne se cantonnent plus au vestiaire féminin mais s’invitent généreusement chez l’homme dans une allure libérée de tous diktats. Les fleurs d’hibiscus prolifèrent alors que leurs pétales se déploient généreusement dans des coloris non végétaux pour créer une jungle extravagante presque irréelle. Les feuilles et tiges redéfinissent la flore tel un jardin d’Eden irréel. Abstraits ou plus naïfs, les éléments – palmes, fleurs exotiques, fruits – croisent des éléments géométriques insolites accumulés qui s’inspirent du mouvement de Memphis. Les fonds sont remplis et s’épanouissent dans des contrastes graphiques et chromatiques débridés – les oranges se mixent sans fausse pudeur ni faute de goût à des parmes violacés – pour trouver une autre identité plus excentrique chez l’homme. Ces motifs s’accompagneront volontiers de supports fluides type viscose pour créer des produits casual à la fois drôles et élégants.
DOUCEURS AU MASCULIN
L’esprit genderless s’approprie les décors de la saison. Les tons pastels et les gammes adoucies hésitant entre des tons chauds – des orangés cuits et des roses gourmands – et des tons froids, s’accompagnent de jeux de rayures dégradés pour rappeler de délicieux couchers de soleils estivaux. Ils sont privilégiés sur des esprits techniques pour se décliner sur les vêtements de sport.
Découvrez les points forts décors de la saison printemps-été 22.