Décryptages PE 26 : Cuirs Le - Printemps-Été 26 - Cuir - Première Vision Paris
Le printemps-été 2026 célèbre l’exception des savoir-faire, entre innovations techniques et virtuosité artisanale. Textures méticuleuses, ennoblissements audacieux et fantaisie vertueuse redéfinissent les cuirs et fourrures. Loin d’une simple fantaisie de couverture, la quête de finitions d’excellence s’accompagne d’une attention accrue à leur impact chimique et environnemental.
L’orfèvrerie du cuir et de la fourrure
Les finissages mécaniques se font plus précieux : perforations haute précision, embossages ornementaux et effets trompe-l’œil repoussent les limites de la matière. Jeux de grains et de structures évoquent les tissages textiles, instaurant une nouvelle grammaire sensorielle.
Delta Neo se distingue par des perforations d’une finesse remarquable, tandis que Trapper sublime la fourrure et les peaux lainées dans des déclinaisons haute fantaisie, jouant sur la couleur, la texture et l’expertise du assemblages Intarsia. Ictyos, pionnier du cuir marin upcyclé, insuffle une préciosité unique avec des finitions métalliques, iridescentes ou satinées.
Quant à Daumet, sa maîtrise de la dorure repousse les frontières de l’innovation avec des créations où brillance et durabilité s’entrelacent.
En chaussure et maroquinerie, les cuirs se mêlent aux fibres naturelles et structures iconiques de l’été, telles que les cannages de raphia et les nattés cotonniers rythment sangles et ceintures, s’habillant de nuances chaudes, du brun praliné au rose laiteux, en passant par un kaki militaire.
Cuirs d’habillement tout en finesse et légèreté
Les cuirs destinés à l’habillement adoptent des mains ultra-légères. Des peaux ajourées semblent s’inspirer de dentelles graphiques, des micro-grains caviars confèrent à la peau une texture régulière tout en conservant un aspect naturel.
Les effets froissés, évoquant le papier et la finesse craquante des popelines ou des tissus techniques apportent une sensation de légèreté. Les cuirs calandrés, aux grains écrasés texturent la fluidité et s’orientent vers une nouvelle forme d’élégance, où le volume et les reliefs prennent des formes épurées.
Cette légèreté des mains s’accompagne d’aspects évoquant le frais, avec des cuirs aux finitions lavées ou blanchies. Les cuirs velours ou nubuck poncés ou grattés, se parent de textures poudrées et de touchers peau de pêche. Des cuirs d’agneau pleine fleur arborent un aspect crayeux, en doubles tons. Certains cuirs s’habillent de nuances d’argent ou de blanc givré, travaillés en finition pour des effets de luisances translucides.
Une approche holistique de l’éco-conception
L’éco-conception en cuir se développe en intégrant des solutions qui allient performance et réduction d’impact. De la formulation des tannages à la valorisation des chutes, chaque étape est optimisée pour s’inscrire dans une dynamique plus vertueuse.
Agents d’origine végétale ou de biopolymères issus de co-produits agricoles, offrent aujourd’hui des alternatives aux modes de tannages et finissages conventionnels. Sans chrome, ni glutaraldéhyde, ces nouvelles formulations assurent des cuirs aux propriétés optimales tout en optimisant leur fin de vie, ouvrant la voie à la compostabilité des peaux.
La valorisation des chutes de production devient un véritable levier d’innovation et de création. Amalgames de cuirs broyés pour des composants durs, développement de petites pièces développées par des métiers d’art, ou encore collaborations avec des spécialistes du ré-emploi, les initiatives (comme la gamme Pelinova® chez Recycleather) se multiplient.
Studio Loann, Hors Studio, invités de Première Vision, ainsi qu’Audrey Bigouin (Audrey B. Studio), exposante à Maisons d’Exception, en explorent tout le potentiel.
Ici, chutes, rebuts de production deviennent la matière première d’un travail minutieux où le savoir-faire traditionnel rencontre une vision contemporaine, créant des pièces uniques hautement désirables.
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