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Dossier spécial – Canada

Dossier spécial Canada 🇨🇦

Pour la Ville de Montréal et la Province du Québec

L’industrie de la mode représente un riche héritage pour la région métropolitaine de Montréal et pour le Québec.

Regroupant un bassin impressionnant d’entreprises, dont plusieurs joueurs de classe mondiale, le secteur mise sur la culture innovante et sur le savoir-faire de sa main-d’œuvre afin de se démarquer sur l’échiquier nord-américain, mais également outre-mer.

Montréal reste un centre important pour la mode et l’habillement au Canada et en Amérique du Nord.

La ville héberge de nombreux sièges sociaux importants de notre industrie, dont cinq entreprises qui sont parmi les leaders mondiaux de leurs sous-secteurs d’activités : Vêtement Peerless, Les Vêtements de sport Gildan, Groupe ALDO, Logistik Unicorp et l’atelier des costumes du Cirque du Soleil. 

Montréal et la province de Québec hébergent également des sièges sociaux de l’écosystème mode et habillement d’importances, tels : Moose Knuckles, Mackage, Quartz Co., Want les Essentiels, La Vie en Rose, Bikini Village, SHAN, Groupe Dynamite / Garage, Ssense, Frank & Oak, Ardène, Tristan, Aubainerie, Reitmans, Rudsak, Hoaka Swimwear, L’Intervalle, Sail, M0851, Matt & Natt, Boutique Marie-Claire, Browns, Gorski Group, Altitude Sports, Josepeh Ribkoff, Frank Lyman et Groupe Lamour. 

IMPACTS POUR L’EMPLOI

L’écosystème mode et habillement englobe 77 505 emplois au Québec et dont plus de 50 000 se retrouvent dans la grande région de Montréal.
Le Québec compte plus de 6 597 entreprises employeurs de l’écosystème de la mode et de l’habillement, dont 95% ont 50 employés et moins. À ce nombre, nous pouvons ajouter 4 160 entreprises sans employés.
Plus de 20% des emplois de l’écosystème mode et habillement québécois se retrouvent dans un des sous-secteurs de la fabrication.

Après une chute de plus de 10 000 emplois en raison de la pandémie de COVID-19, on constate qu’en 2022 le milieu de la mode et de l’habillement a commencé à se rétablir. Le secteur a gagné plus de 6 000 emplois entre 2021 et 2022. En maintenant cette vigueur et cette croissance, le niveau pré-pandémique devrait être atteint en 2024.

IMPACTS ÉCONOMIQUES

Les retombées économiques directes pour le PIB total du secteur de la mode et de l’habillement s’élèvent à 5,3 milliards $ canadien (3,5 milliards euros / 3,8 milliards $ usd). En ajoutant les retombées économiques indirectes, la valeur ajoutée du milieu de la mode et de l’habillement au PIB du Québec est de 7,9 milliards $ canadien (5,2 milliards euros / 5,7 milliards $usd) en 2022.

En comparant l’importance des sous-secteurs économiques de la mode et de l’habillement au sein de l’emploi de la métropole avec celle en Amérique du Nord, on peut constater que le milieu de la mode et de l’habillement occupe une place importante au sein de l’économie de Montréal. L’indice de localisation indique au-delà de 1,5 une spécialisation significative de la Ville dans le secteur respectif. Cinq des six sous-secteurs de la mode et de l’habillement obtiennent une cote de spécialisation de 1,7 et plus.

Notre écosystème génère annuellement près de 1,5 milliard $ canadien (1 milliard d’euros / 1,1 milliard $usd) en revenus pour les deux paliers de gouvernements québécois et canadien.

Entre 2010 et 2019, les ventes de détail dans le secteur de la mode ont connu une évolution relativement stable et constante de 1,7 % en moyenne par année. À titre de comparaison, l’inflation a été de 1,8 % en moyenne au cours de cette même période. En 2019, un niveau record des ventes de détail du secteur de la mode a été atteint avec 9 milliards $ canadien (6 milliards d’euros / 6,5 milliards $ usd).

Le tissu économique du milieu de la mode est très peu concentré. La multitude de petites et moyennes entreprises offre une vaste diversité d’expertises, de spécialités et de créativité. La mission de la Grappe mmode à Montréal est d’autant plus centrale et importante afin de rassembler le savoir et l’innovation de ces milliers d’entreprises.

Les États-Unis sont le marché d’exportation principal pour le Québec, et ce, depuis de nombreuses années. En moyenne, entre 2011 et 2020, 79% des exportations reliées à la mode et l’habillement ont été acheminés aux États-Unis. Névralgique et privilégié, le marché américain occupe une place centrale pour les manufacturiers de la mode canadiens, québécois et montréalais que ce soient les textiles, les vêtements, les chaussures, les autres produits en cuir ; tous livrent entre 68% et 82% de leurs exportations aux États-Unis. 

Montréal se situe au troisième rang en Amérique du Nord pour la fabrication de vêtements après New York et Los Angeles.

Pour le pays du Canada

À l’échelle mondiale, le Canada se classe 12ᵉ au monde selon ses revenus du secteur du vêtement après la Corée du Sud, la France et le Brésil. En 2019, 35 milliards $ US de revenus ont été générés au Canada, le plaçant ainsi parmi les pays ayant un secteur de la mode d’envergure. En tête de classement se trouvent les États-Unis, avec des revenus de 360 milliards $ US, et la Chine, avec 325 milliards $ US. 

Le Canada se classe 11ᵉ pour les dépenses en vêtements et chaussures les plus élevées au monde. Par personne, les consommateurs dépensent en moyenne 953 $ US par année. Les États-Unis quant à eux, ont un budget de dépenses pour ce groupe d’articles de 1 182 $ US.

Le commerce de détail de vêtements emploie le plus grand nombre de travailleurs au sein du secteur du commerce de gros et de détail. En 2025, il est estimé que 184 882 personnes travailleront dans un magasin pour vêtements au Canada.

Les commerces de détail employant le plus de travailleurs sont les magasins de vêtements pour la famille. Il s’agit des établissements dont l’activité principale consiste à vendre une gamme de prêt-à-porter pour les personnes de tous les genres et de tous les âges. Les magasins de vêtements spécialisés pour femme emploient 19% des travailleurs en commerce de détail pour les vêtements.

L’importance des accords de libre échange

Successeur de l’ALENA, l’ACEUM a été signé en 2018 et favorise le libre-échange dans toute l’Amérique du Nord. Considérant que 79% des exportations de vêtements sont acheminées aux États-Unis et que ce dernier a habituellement des tarifs douaniers variant entre 5% et 32%, cet accord est indispensable à la demande d’articles de mode.

Le Canada a également conclu en 2017 un accord commercial avec l’Union européenne (UE), soit l’AECG. Marché de consommateurs sensibles aux tendances de mode et au pouvoir d’achat au-dessus de la moyenne mondiale, les 500 millions d’habitants de l’UE représentent un marché d’exportation stratégique. De plus, en prenant en compte que l’Italie est un joueur central à l’approvisionnement de textiles et de cuir pour le Québec, le libre-échange avec l’UE assure la pérennité de ce fournisseur.

À la suite de la sortie du Royaume-Uni de l’UE en 2020, un accord de continuité commerciale a été conclu pour maintenir les avantages convenus dans le cadre de l’AECG.

Pour les articles vestimentaires seulement, 53% des importations étaient de provenance chinoise entre 2011 et 2020. Le Bangladesh, les États-Unis et l’Inde sont également des fournisseurs importants de vêtements pour le Québec. En raison de la signature de nouveaux accords commerciaux par le Canada, il est attendu que la part d’importations de la Chine baisse dans les années à venir. Cette baisse se fera au profit de pays actuellement mineurs pour l’importation tels que le Vietnam. Avec ses tissus et cuirs de qualité, l’Italie est le troisième pays en importance pour l’importation d’articles du secteur de la mode au Québec. Bien qu’une baisse des importations provenant de la Chine est attendue, ce dernier reste un partenaire de choix pour les produits de performance et de sport.

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