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Quelles solutions pour allier haute performance et impact réduit ?

Pour défier les éléments, résister aux intempéries ou faire face aux usages les plus intensifs, les matières se voient attribuer des propriétés augmentées pour répondre à une demande toujours croissante de technicité. Historiquement, lorsque les solutions n’étaient pas disponibles dans la nature, et pour les produire à grande échelle, les ressources fossiles ont été favorisées pour créer membranes déperlantes, finissages windproof ou enductions protectrices. Dans une perspective de réduction de la pétrochimie, les technologies redoublent d’ingéniosité et s’appuient sur la force des végétaux pour offrir des innovations responsables.

Windproof, waterproof et déperlant nouvelle génération

Longtemps utilisées pour leurs propriétés déperlantes, les PFAs, substances chimiques qualifiées de « polluants éternels » à cause de leur persistance, présentent un risque pour les écosystèmes et la santé humaine, en fonction du niveau et de la durée d’exposition, y compris à des niveaux très faibles. À partir de 2025, ces substances seront interdites ou restreintes aux États-Unis, et un encadrement similaire est à l’étude dans l’Union européenne.

Désormais, pour résister au froid, au vent ou à la pluie, les tissages et finissages s’appuient sur la naturalité pour apporter performance et garantir l’innocuité des développements.

Grâce à des tissages spécifiques ultra-compact, les cotons biologiques apportent une déperlance naturelle, sans finissage, pour minimiser les traitements effectués sur la matière.

High performance waterpoof and windproof materials

Ressources protectrices

Cultivating biomaterials

Les synthétiques dits « biosourcés », obtenus à partir de polymères issus de la transformation de ressources renouvelables, permettent d’avoir une empreinte carbone plus faible. Le préfixe « bio » ne signifie pas qu’ils sont issus de matières premières biologiques mais qu’ils sont issus de ressources renouvelables, par opposition aux ressources fossiles. 

La structure d’un biopolymère est similaire à son équivalent issu de pétrochimie : c’est uniquement sa matière première, ressource naturelle renouvelable, qui diffère. Ils permettent d’obtenir des membranes polyuréthane sans ressources fossiles, ou des finissages techniques puisés au cœur de la nature. Le but affiché est de miser sur des caractéristiques vertueuses du tissu à sa membrane, avec des bases polyester recyclés, des polyesters biodégradables ou de l’acide polylactique (PLA), associés à des membranes en polyuréthane biosourcé, pour des qualités imper-respirantes ou résistantes au vent. 

Circularité végétale

Les finissages biosourcés se renouvellent avec une approche circulaire en utilisant des déchets végétaux en alternative à la pétrochimie pour obtenir enductions ou membranes polyuréthane. Ces nouvelles générations de finissages associent optimisation des ressources et biodégradabilité accélérée.

Huiles ou cires naturelles formulent les nouveaux waxés, dans des procédés revisités pour économiser les ressources, avec une approche zéro déchet, en boucle fermée. Ainsi, la cire des précédents traitements est réemployée, ou les résidus d’olives provenant d’industries agro-alimentaires se matérialisent en finissage polyuréthane sans solvants, tels qu’Oleatex, issu de 63 % d’extraits d’olive.

À la racine de l’innovation

Biomaterials high for performance garments

Les matières émergentes, comme Mycel Project explorent le mycélium, structure racinaire des champignons. Ce réseau de fibres transformé en matériau souple à l’aspect cuir, est tanné et fini avec un polyuréthane 50 % biosourcé, pour une solidité accrue. Soucieux de ne négliger aucune ressource créée, les co-produits issus de la production de Mycel sont revalorisés par les industries cosmétiques et pharmaceutiques.

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