Preview Design Printemps-été 24 : sous influence digitale Le 24 janvier 2023 - Printemps-Été 24 - Motifs et imprimés - Première Vision Paris

Pour le prochain Printemps-Eté 2024, la nature s’approprie un nouveau territoire d’expression. Feuillages et fleurs vectorisés s’envolent vers de nouveaux imaginaires. Plus ou moins agrandis, ces motifs se juxtaposent de façon aléatoire telles des photographies contemporaines pour couvrir complètement les fonds. Techniques manuelles et numériques s’alternent sur ces motifs pour déployer des jardins multicolores.

Les contours ultra définis s’affichent comme ciselés à la main avec précision à la façon des papiers découpés. D’autres éléments plus abstraits s’y déposent, relatant ainsi une scène volontairement anachronique.

Les outils digitaux détournent les éléments du premier plan. Effets de pinceaux, dégradés de couleurs et rotations d’objets sont utilisés simultanément pour enrichir les éléments végétaux géométrisés.

Les coloris ancrent définitivement les dessins dans une ambiance rétro futuriste. Les tons chauds et froids s’harmonisent. Les bruns orangés, teintés de vintage, rencontrent des bleus verdis ou violacés intenses, comme poussés en contraste par un outil de retouches numériques. Combinés aux techniques 3D, ces coloris tout droit sortis de films de science-fiction évoquent des métaux précieux corrodés, hésitant entre cuivre intense et lithium assombri.

Les dessins du prochain Printemps-Eté 24 renouvellent aussi l’influence romantique.

Une esthétique trouble et étrange, qui se détourne de toute nostalgie passéiste pour s’approcher d’une vision plus futuriste et artificielle.

Les arrière-plans floutés s’avèrent difficilement reconnaissables au premier coup d’œil et font appel au pouvoir de l’imagination.

Les éléments abstraits s’apparentent à des fleurs ou des pierres minérales . Leurs contours imitant un spectre diffus les rendent impénétrables. Ici aussi, les techniques artistiques   rencontrent le numérique. Les effets aquarellés se propagent largement pour évoquer des nappes de brouillard évanescentes aux tonalités de pastels délicats. Elles s’éclairent partiellement d’intenses accents pigmentaires de violet et vert profonds. Semblables à des néons artificiels, ils nous transportent dans des mondes parallèles fictifs. Certains éléments subissent des rotations digitales pour accentuer l’aspect virtuel. La technique du spray est employée pour créer des tâches d’encre intense qui perturbent le regard.

On s’éloigne du thème de la flore pour aborder d’autres typologies de graphismes avec, comme fil conducteur, l’influence digitale. Motifs intemporels, animaliers et géométriques notamment, relatent cette saison un propos moins littéral. Les peaux d’animaux, léopard, zèbres et reptiles, se chevauchent et s’imbriquent voire fusionnent pour devenir des animaux fantastiques.   Les motifs s’expriment en version miniature. Plus ou moins nets ou dégradés, ils apparaissent en mouvement sur les fonds et évoquent des effets de terrazzos multicolores. Ils créent des jeux d’optique sous forme de grilles déformées ou translucides. De loin, ils font naître d’autres motifs, telles des rayures horizontales ou verticales, à la forte intensité chromatique, pour proposer des interprétations d’une grande liberté.