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Preview Printemps-Été 26 : une saison guidée par le thème « Restore »

Trois thèmes majeurs dessinent les orientations du Printemps-Été 26 : Refresh, Reset, Restore.

Bien plus qu’un simple outil linguistique, le préfixe « re- » ne se contente pas de marquer un simple recommencement : il appelle à réinventer, à transformer ou à approfondir ce qui a déjà été initié. Il est ici un manifeste du renouvellement. Restore, le troisième scénario prospectif de la saison, invite à régénérer les écosystèmes naturels et culturels, revitaliser les savoir-faire. Ce thème encourage à restaurer ; les liens, les objets, les sols, la filière, en adaptant les produits aux besoins, en réadaptant les procédés aux ressources.

PREMIÈRE VISION

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Réparer les objets 

Aujourd’hui, l’industrie est invitée à concevoir en misant sur la longévité et la circularité. La longue durée de vie des produits est désormais devenue fondamentale, qu’il s’agisse d’articles classiques destinés à durer toute une vie ou de produits pouvant avoir plusieurs vies. Si la réparation et la revente sont aujourd’hui intégrées dans les modèles économiques, elles nécessitent, dès l’étape de conception, de faire le choix d’une solidité intemporelle. L’été 26 encourage ainsi à augmenter la durabilité des matières via la solidité des matières et l’intemporalité des visuels, et d’assurer la traçabilité des qualités de l’origine de la matière à son ré-emploi. 

Rouvrir le dialogue entre savoir-faire traditionnels et technologies contemporaines

Dans ce contexte, le recours à l’ancestral apparaît comme une réponse à l’avenir. Procédés, matériaux et savoir-faire traditionnels sont réemployés, et réétudiés à travers le prisme des technologies et esthétiques contemporaines. Dans une époque marquée par la surconsommation, il s’agit de puiser dans les pratiques du passé pour y retrouver modèles et inspirations, en harmonie avec les défis contemporains. 

Adapter et rationnaliser 

Dans une démarche de rationalisation, les vêtements adaptables et multi-usages occuperont une place de plus en plus importante. À l’été 26, les pièces taille unique explorent coupes et techniques pour s’ajuster à différentes morphologies. Une approche déjà explorée dans le passé – à l’image des Pleats Please d’Issey Miyake ou de la robe Robe StarckNaked de Philippe Starck – mais qui aujourd’hui présente une solution pertinente et adéquate, en réponse aux besoins d’une mode fonctionnelle et durable.

Plissés modulaires

Les développements de l’Été 26 s’orientent ainsi vers des vêtements polyvalents et adaptables via des matières déployables et extensibles ; tissages en origamis, plissages mécaniques permanents, plissés tissés ou encore jeux d’ambiguïtés entre fronces, volants et plis tricotés, favorisent les usages modulaires.     

PREMIÈRE VISION / ©Aectual

En cuir, les structures plissées sont également recherchées. Petits plissés nets, plissés permanents ou gaufrages réguliers grand format, offrent une plus grande liberté de mouvement et se prêtent aux cuirs habillement. En maroquinerie et chaussures, les plissés invitent cette saison à explorer de nouveaux volumes déployables.     

PREMIÈRE VISION / PREMIÈRE VISION

Artisanat d’exception et technologies de pointe 

Explorant de nouvelles alliances fructueuses entre artisanat d’exception, métiers rares et nouvelles technologies, l’industrie de la mode repousse les limites avec des créations remarquables. Les cuirs et peaux se moulent, se gaufrent, se brodent et se mêlent aux technologies de pointe. Impression et gravure laser, impression 3D, ou encore perforation haute précision, ouvrent de nouvelles voies pour développer une fantaisie à haute valeur ajoutée. 

©Atelier d’Excellence et Maison Fey / ©Atelier d’Excellence et Maison Fey

Pour réduire l’impact chimique, les tanneurs se tournent vers les techniques de finissages mécaniques pour des décors ton sur ton en trois dimensions, en alternative aux grains et embossages traditionnels. Effets creusés, gravés ou fendillés, sont travaillés comme des ennoblissements délicats. Une influence artisanale se traduit également par un travail de tressage et de cannage façon mosaïque contemporaine. 

Les acteurs de l’industrie puisent dans l’héritage textile et dans les traditions locales, pour revitaliser les savoir du tissage, qu’ils soient artisanaux ou industriels. Les constructions géométriques s’inspirent de l’artisanat local, donnant naissance à des teints fils graphiques, enrichis de textures naturellement expressives. Par ailleurs, des partenariats de proximité favorisent l’élaboration de produits « signature ».

©Rosana Escobar / PREMIÈRE VISION

De leur côté les Accessoires textiles comme les galons ou les rubans, mettent en lumière des techniques anciennes. Passementerie, tressages, macramés, sont détournés pour des versions intégrant des éléments insolites, telle que la plume, un élément clé de l’été 26. 

PREMIÈRE VISION

Circularité astucieuse

Une circularité créative s’installe dans l’industrie de la Mode. Les déchets sont astucieusement transformés, réduisant ainsi l’empreinte de la production de nouveaux matériaux. Ce Printemps-Été, recyclage et upcycling sont vitalisés par un approche couleur plus lumineuse. Tissus, mailles, ou fils oubliés révèlent leurs potentiels dans les développements fantaisie. Les ornements sont sur-cyclés dans des matières en reliefs tramées de fils teints aux rythmes aléatoires ou des surimpressions unifiant les dessins par brouillage chromatique.

PREMIÈRE VISION / PREMIÈRE VISION

En accessoires, le réemploi de déchets de production dans un but décoratif crée une esthétique amalgamée et mouchetée, pour de grands formats graphiques destinés à un vestiaire sport, en particulier à la sneaker. Les nouveaux matériaux composites des secteurs de l’architecture et du design inspirent les décors, pour des accessoires et panneaux textiles tissés, tressés, ou encore stratifiés ou dégradés.

Côté cuirs, l’approche circulaire donne naissance à de nouveaux matériaux, réalisés à partir de chutes de production de cuirs finis ou semi-finis, comme les nouvelles générations de cuirs régénérés, ou des mailles techniques à destination de la chaussure, issues de mélanges de fibres de cuir et de fibres textiles recyclées. 

Une approche circulaire complémentaire à envisager dans une démarche collaborative et de partage de savoir-faire.

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