Printemps-Été 24 Écoresponsabilité : Tissus Le - Printemps-Été 24 - Tissus - Première Vision Paris
Tous azimuts, les tissus de l’été 2024 évoluent au fil de multiples attentes déclenchées par le sourcing responsable. Dès le choix de la matière première, les origines sont explorées, la prospection s’opère pour dénicher les nouvelles générations de fibres aux performances environnementales avérées. Transformées par des procédés ajustés pour viser un impact minimum, et ennoblies avec teintures et finissages, les matières sont sublimées tout en ménageant les incidences de la production sur l’homme et l’environnement.
Objectif Traçabilité
Témoins des efforts réalisés sur tous les maillons de la chaine de production, la traçabilité met en lumière les provenances et procédés sélectionnés. Les matières cellulosiques authentifient leur implication dans les programmes de gestion durable des forêts. Les lins européens confirment leur excellence et s’appuient sur les labels European Flax® ou Masters of Linen®, pour garantir leur origine et certifier leur traçabilité à chaque étape de la production du tissu.
Les soies se développent en version biologique, assurant de bonnes pratiques tout au long de la production depuis la culture des muriers jusqu’à la récolte. Du côté des cotons, les qualités issues de cultures régénératives dépassent les critères standards des cultures biologiques pour sauvegarder ou restaurer les écosystèmes.
Diversification des ressources
L’offre matières en fibres éco-responsables s’est longtemps concentrée sur les cotons biologiques ou polyesters recyclés. Le retour en grâce des fibres libériennes favorise l’usage du lin et du chanvre, tant pour les qualités casual que formelles, avec des propositions de plus en plus variées en mailles, en shirting ou en mélange soyeux. Ouvrant la voie à de nouvelles ressources, les fibres s’ancrent dans la circularité en privilégiant des co-produits de l’industrie agro-alimentaire comme matières premières. Les gisements fruitiers, fibres d’ananas ou de bananier apportent résistance et naturalité aux mailles et tissus casual. Autre opportunité, créer des textiles synthétiques biosourcés à partir de biomasse de maïs, canne à sucre, ricin ou betterave. Une polymérisation à base de matières renouvelables qui génèrent des polyester, polyamides ou élasthanes performants, s’affranchissant ainsi des ressources pétrochimiques.
Ennoblissements exemplaires
Le choix de la sobriété incite à se tourner vers des variétés de coton poussant naturellement colorés, ou à utiliser les nuances originelles des fibres végétales pour des chinés ou des fantaisies tissé-teint raffinées. Le recyclage apporte également des solutions aux problématiques de teinture, en transformant des textiles mis au rebut en micropoudre colorante, ou en utilisant des fibres recyclées déjà teintées lors de leur 1ère vie, sans re-teinture. Les procédés les plus innovants exploitent des pigments noirs performants, développés à partir de résidus de bois issus de ressources durablement gérées. La biofabrication de pigments se développe grâce aux technologies de coloration générée par la fermentation de déchets agricoles. Les finissages adoptent les co-produits végétaux pour élaborer des membranes windproof ou waterproof, ou misent les polymères synthétiques à la biodégradabilité améliorée.
Technologie et circularité
Le défi de l’économie de ressource invite à employer des matières premières dites secondaires, ayant déjà eu une première vie. Ainsi les chutes textiles et les déchets agricoles représentent une manne pour fabriquer de nouvelles fibres. Les matières artificielles tirent parti des ressources revalorisables. Grâce aux évolutions des technologies, la cellulose est extraite de résidus d’huile de chanvre, de production d’agrumes, ou de textiles hors d’usage.
Les étoffes techniques de l’été veillent aussi à la circularité sous différents aspects. Première option, transformer en polyesters ou polyamides recyclés des déchets collectés lors du nettoyage des océans. Autre alternative, veiller à une biodégradabilité optimisée, en misant sur de nouvelles générations de synthétiques, conçus pour rejeter une quantité minimale de microfibres plastiques dans l’environnement.