Season Preview : Au cœur d’une saison en mutation, comment la chrysalide inspire les créations du Printemps-Été 2025 Le
La saison propose un arrêt sur image en plein cœur d’un processus de transformation.
Symboles d’un changement d’état, mues, chrysalides et cocons influencent les textures et transforment les transparences de la saison, dirigeant les propositions vers des aspects hybrides et teintés d’étrangeté. Une inspiration qui se décline sur l’ensemble des collections, impactant les armures des tissus, enrichissant les surfaces de reliefs, revisitant les transparences et orientant les thèmes et écritures graphiques des dessins d’impression.
Les surfaces des textiles semblent se métamorphoser, jouant les variations de constructions, avec des reliefs mutants ; des cloqués légers opaques ou translucides, des gaufrés mutants en mat-brillant, des jeux d’armures amplifiés. Les mailles se dessinent en côtelés aléatoires, nids d’abeilles et alvéolés déformés, en secondes peaux bi-stretch extrafines ou moelleuses. Les tissus techniques et protecteurs marient transparence et résistance. Du côté des imprimés, les dessins s’inspirent des mutations issues du monde naturel, avec des dessins figuratifs à l’ambiguïté troublante. Les propositions vont jusqu’à évoquer des métamorphoses fictives entre faune et flore, des nouveaux motifs animaliers hybrides, des motifs en camaïeux s’accompagnant de finitions nacrées ou irisées.
Les transparences se modèlent à l’image d’enveloppes de chrysalides, pour des soieries évanescentes structurées d’armures visibles, des mousselines enrichies d’effets seersuckers, des organdis et organzas façonnés, ou des mailles translucides. Jusque dans les détails des accessoires boucles, rubans ou ornements – les transparences de la saison proposent un univers translucide empreint d’étrangeté. En composants bijoux, des pavages de strass simulent une peau précieuse, les résilles, tulles et dentelles sont travaillés en micro-perlées, pour des propositions précieuses à l’apparente fragilité.
Les cocons inspirent des aspects gommeux, matifiés ou des luisances scintillantes aux effets mouillés sur les composants. En cuir, la mue se matérialise en seconde peau à l’esprit contemporain luxueux, avec des peaux souples, aux touchers « caoutchouc », des finitions gomme, silicone ou latex. De nouvelles peaux mutantes qui déploient une grande variété de textures ; gélatineuses, grainées, ou sèches au toucher papier. Les cuirs jouent le contraste d’aspects et de textures ; arborant par exemple un toucher nourri, mais révélant une main craquante, cultivant la surprise, l’inattendu.
La chrysalide dessine ainsi une saison aux contours insaisissables car en perpétuelle transformation.
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