Stretchs alternatifs : quelles options durables pour supplanter l’élasthanne ? Le - Première Vision Paris - Denim Première Vision - Première Vision New York
Si, dans le sport, l’élasthanne est un souvent un indispensable pour accroitre la capacité et la fluidité des mouvements, il a aussi su s’imposer au quotidien grâce au confort qu’il apporte. L’élasthanne conventionnel, issu de ressources fossiles, est le plus communément utilisé, mais lorsqu’il s’agit d’élasticité plusieurs possibilités existent. Tour d’horizon.
Stretchs mécaniques : de quoi parle-t-on ?
Plusieurs typologies de fils et d’armures offrent des qualités intrinsèques d’extensibilité – on les appelle les stretchs mécaniques.
Du côté des naturels, les laines présentent une élasticité naturelle, au travers de la nature frisée de leur fibre apportant un excellent rebond dans les étoffes. Les cotons filés retors présentent une belle qualité d’extension, grâce à plusieurs fils qui sont tordus ensemble afin d’apporter résistance et extension.
Les fils crêpes sont constitués d’une très forte torsion, tandis que la structure des fils BFlex leur permet aussi de développer une excellente élasticité mécanique à partir de toute typologie de fibre. Les armures crêpes, quant à elles, ont une croisure spécifique, qui crée un effet irrégulier et permet une grande élasticité.
Certains synthétiques ont aussi intrinsèquement une capacité d’extension. C’est le cas du polyester, connu pour sa bonne élasticité. Sa version recyclée constitue une alternative à l’élasthanne pour ajouter du confort aux tissus éco-responsables.
Bien que moins extensibles que l’élasthanne, certaines fibres ont un intérêt lorsque le produit est pensé dans l’intégralité de son cycle de vie. En effet, les polymères de type polyester, tels que le PTT et l’élastomultiester sont des élastofibres avec une bonne élasticité, grâce au traitement thermomécanique lors de la fabrication qui modifie le filament en « ressort ». Ils sont donc à privilégier, avec l’usage du polyester en fibre principale, pour une composition monomatière de type polyester facilitant leur recyclage en fin de vie.
À la découverte des élasthannes nouvelle génération
Depuis plusieurs saisons, les développements d’élasthannes conçus pour une meilleure performance environnementale se multiplient.
On retrouve d’ailleurs de plus en plus souvent des élasthannes recyclés, qui peuvent contenir jusqu’à 60 % de déchets de production revalorisés, en apportant des propriétés d’extensibilité équivalentes à des élasthannes conventionnels.
Le Roica™ EF, certifié Global Recycled Standard est un filament d’élasthanne recyclé contenant 58 % de déchets de production. La fibre LYCRA® T400® EcoMade est composée de 50 % de PET recyclé et de 18 % de matériaux d’origine végétale. Elle offre une extension modérée, idéale pour les vêtements de tous les jours.
Les élasthannes biosourcés offrent également de nouvelles opportunités pour minimiser le recours aux ressources fossiles. Ils sont formulés avec une part de contenu biosourcé, notamment l’huile de ricin ou le maïs. C’est le cas de Creora®, un élasthanne développé avec 30 % de contenu biosourcé provenant de maïs. Ces élasthannes issus de la biomasse possèdent des propriétés d’extensibilité équivalentes à des élasthannes conventionnels.
Les élasthannes biodégradables sont des innovations conçues pour offrir des capacités de biodégradabilité accélérée et se décomposer ainsi plus rapidement que leurs équivalents conventionnels, sans laisser de substances nocives dans l’environnement. Pour appuyer ces propriétés, ils doivent être conformes aux normes en vigueur concernant les tests de biodégradabilité en eau douce, en mer ou dans le sol.
Le Roica™ V550 est un élasthanne à biodégradabilité optimisée. Le fil est capable de se décomposer plus rapidement dans un sol microbiologiquement actif, et ne rejette pas de substances toxiques dans l’environnement. Il est aussi certifié Cradle to Cradle Material Health Gold.
La communication sur la biodégradabilité d’un produit fini est encadrée en Europe, plus d’informations dans notre article sur les synthétiques biosourcés.